
Il y a en vous divers élans, étranges et que jamais je ne m'explique complètement. Celui que vous appelez amour occupe beaucoup d'espace et trouve sa fin, la plupart du temps, au creux de l'automne.
Mon ami Rose a un chagrin d’amour. Je le regarde errer de pièce en pièce, de rue en rue, enjamber ses journées sans émotion, et enfin ramper à l’intérieur de lui-même. Quand il ne flotte pas littéralement, il s'oublie, il avance, nocturne, sans ardeur, avec la gaité d'un flan. Il est rongé. "Je suis rongé" dit-il sans arrêt. Mais par quoi ?
Le fait est là: il lui manque quelque chose. Et cette chose, inexplicablement, prend encore de la place et prend encore du temps. Elle domine incontestablement les instances de son quotidien amaigri. Cette femme d'une cruauté extraordinaire lui semblait être la seule possible. Son ombre est encore là. Je n'ai jamais compris ce qu'il lui trouvait.
Pourquoi les Hommes ont-ils autant besoin de finition, alors que jamais ils n’atteindront leur finition, et que c’est là même leur définition? Je ne sais pas. J'ai du mal à comprendre. Pauvre Rose, rien ne le contente. Il semble que cette femme occupait son désir, nourrissait son destin.
En la matière, je ne peux qu'élucubrer, n'ayant moi-même jamais connu cette ardeur... Mais maintenant que j'y songe, il y avait cette musicienne (je la vois ici même, plus bas, dans mon dernier article), près de moi. Qu'est devenu ce trouble qui m'empêchait de réfléchir? Qu'est devenue cette présence? Ai-je souffert? Ai-je aimé? Où s'est caché le souvenir? Tout semble avoir disparu. Et moi aussi, peut-être, à bien y réfléchir.
Mon ami Rose a un chagrin d’amour. Je le regarde errer de pièce en pièce, de rue en rue, enjamber ses journées sans émotion, et enfin ramper à l’intérieur de lui-même. Quand il ne flotte pas littéralement, il s'oublie, il avance, nocturne, sans ardeur, avec la gaité d'un flan. Il est rongé. "Je suis rongé" dit-il sans arrêt. Mais par quoi ?
Le fait est là: il lui manque quelque chose. Et cette chose, inexplicablement, prend encore de la place et prend encore du temps. Elle domine incontestablement les instances de son quotidien amaigri. Cette femme d'une cruauté extraordinaire lui semblait être la seule possible. Son ombre est encore là. Je n'ai jamais compris ce qu'il lui trouvait.
Pourquoi les Hommes ont-ils autant besoin de finition, alors que jamais ils n’atteindront leur finition, et que c’est là même leur définition? Je ne sais pas. J'ai du mal à comprendre. Pauvre Rose, rien ne le contente. Il semble que cette femme occupait son désir, nourrissait son destin.
En la matière, je ne peux qu'élucubrer, n'ayant moi-même jamais connu cette ardeur... Mais maintenant que j'y songe, il y avait cette musicienne (je la vois ici même, plus bas, dans mon dernier article), près de moi. Qu'est devenu ce trouble qui m'empêchait de réfléchir? Qu'est devenue cette présence? Ai-je souffert? Ai-je aimé? Où s'est caché le souvenir? Tout semble avoir disparu. Et moi aussi, peut-être, à bien y réfléchir.
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